Eurovision 1968 : Espagne - Massiel : La la la
Le concours eut lieu au Prestigieux et mythique Royal Albert Hall salle de concert Londonienne, inaugurée en 1871 par la Reine Victoria.
Dix-sept pays participèrent au treizième concours. L'orchestre était installé dans une fosse, au pied de la scène.
Celle-ci comportait trois podiums distincts, un au centre pour les artistes, un autre à gauche pour les choristes et un dernier à droite pour la présentatrice. Les artistes firent leur entrée par le fond de la scène, en passant au travers d'un agrandissement métallique et doré du logo de l'Eurovision, qui servait d'arrière-fond.
Derrière le logo, un écran montrait un portrait des artistes, avant de prendre des teintes bleutées. Le tableau de vote était situé à la droite de la scène. Le tout était entouré de tentures bleu clair.
À l'origine, la chanson espagnole devait être interprétée par Joan Manuel Serrat .
Mais celui-ci insista pour la chanter en Catalan.
Or cette langue et son usage étaient réprimés dans l’Espagne franquiste. Les dirigeants de la télévision publique espagnole sous la pression du pouvoir, remplacèrent d’autorité Serrat par MASSIEL. Cette dernière ne fut prévenue que 12 jours avant le début des répétitions, Elle chanta donc en espagnol, après que La,la,la eut reçu un nouvel arrangement.
Version originale que devait chanter JM Serrat
Au milieu des votes le Royaume Uni était en tête l’Espagne rattrapa progressivement son retard et remporta la victoire, à la suite d'un dénouement surprenant. L’avant-dernier jury, le jury allemand, attribua en effet deux votes au Royaume Uni et six à l’Espagne. L'Espagne totalisa alors 29 votes et le Royaume Uni, 28. Mais le dernier jury, le jury yougoslave n’attribua aucun point à ces deux pays. Il y eut des cris de surprise dans la salle. La victoire échappait pour 1 POINT à l’ultra favori Cliff RICHARDS.
Selon un documentaire espagnol, intitulé 1968. Yo viví el mayo español et diffusé en mai 2008, le résultat du concours et la victoire de l'Espagne auraient été TRUQUÉS par le général Franco en personne. Le dictateur aurait envoyé des émissaires officiels de la télévision publique, partout en Europe, pour promettre de l'argent et des contrats en l'échange de votes pour son pays. Rien ne peut bien sûr le prouver.
En tout cas Massiel fit bien un déplacement éclair à Paris pour rencontrer André Courreges, le créateur de sa mini robe au style particulier.
A son retour de Londres et fut accueillie dès l’aéroport comme une star avec la ferveur et l’enthousiasme du peuple Ibérique.
Le poids (!!!) de sa popularité reste encore très fort en Espagne...
Et même ailleurs…